Facipoly fait sa danse d'Eca.

Nombre de messages : 2 Age : 38 Date d'inscription : 19/07/2008

*Le cimetière s'endort. Un évadé de Brâkmar la sombre hante ses tombes. Celui-ci s'arrête devant le repère des Roublards, trainant un sac sanguinolent. Le yeux rouges et luisants, perçant l'épaisseur de la nuit, s'interrompent et se lèvent en direction de la nouvelle lune.*

*Un miaulement rauque, indistinguable de celui d'un simple Ecaflip, pénètre l'atmosphère. Les échos de son rugissement, se répétant frénétiquement sur chaque tombes qu'ils frappaient, s'engouffrent dans le vent.*

*Son annonce sans réponse, profitant de l'absence d'âmes inopportunes, Facipoly entre dans la « Taverne des Roublards » et y jette son sac en toile, transpirant par tout les orifices une immonde bouillie qui s'en va s'étaler à l'impact.*

*Esquissant un large sourire d'où deux canines aiguisées se firent voir, l'Ecaflip à la toison nacrée entreprend de redécorer les lieux. Il plonge alors ses pattes dans sa carnassière et en ressort des monceaux de chair baignant de sang. Tel des éponges que l'on essorent, ils les pressa pour un faire ressortir le jus. Tournoyant rapidement sur lui même, presque semblable à une danse macabre, la saignée se repend en une trainé sur le sol et l'écorce. Il recommence la tâche autant de fois qu'il est nécessaire pour recouvrir le plus possible le lieu. Bientôt, sa fourrure si blanche ne l'est plus tant que ça et dégouline d'hématie. Visqueux et de plus en plus sombre, le sang colle aux poils et s'exhale sur ton son corps.*

*Facipoly saisi alors les derniers résidus des membres et les étale le plus possible autour des souches et des troncs. Avec ce qui lui reste de sang dans son sac déjà vide, il tente d'écrire les mots suivants :

« Jouis de ce sang comme tu jouirais du mien. Libères le sang de ta prison de chair. Rejoins moi !»*

*Sa besogne terminée, le démon s'engouffre dans la nuit laissant derrière lui son méfait.*

Fille Delayre venait de passer la nuit à cogiter au remboursement de sa dette et n'avait pas beaucoup dormi. D'un pas lent, il décida d'aller voir Lagotar pour qu'il lui mijotte un petit déjeuner copieux . Il traverse le long couloir des chambres en s'aidant des paroie pour le retenir. Fille grommelait maintenant, seul dans le couloir.

Une nuit de sommeil en moins et la fatigue accumulée des derniers jours auront raison de moi si ça continue ... Faut que j'arrive à rembourser cette satanée dette. Toute ma vie j'ai toujours été esclave ... Esclave des gardes de la prison, esclave de ma mère ... Esclave maintenant des Roublards. Je veux être Libre de choisir ...

Il gromella et arriva bientot devant la taverne des Roublards quand il vit le carnage et la redecoration des lieux. Debout, la main sur le batti de l'entrée il observait d'un air ébahi et bouche bée. Puis, plissant ses yeux , il remarqua le message sur un des murs.

Rahhh ... Ecart à encore fait des siennes ! Trop d'urine de trool et voila le travail ! Qui va nettoyer tout ce bordel maintenant ?? ... Nous faudrait, en plus d'avoir un cuisinier, une bonne poulette qui ferai le ménage

Il se frottait les mains avec un sourire sadique au lèvres. Puis, retournant sur ses pas il cria dans le repère :

ECART !!! Qu'est ce que t'as fouttu avec la cave à bière de Vil, tu vas t'faire démonter la tronche , vient donc nettoyer ton bordel et arrête de cuver ! Lagotar voudra pas nous servir à bouffer dans une pièce aussi sale que l'antichambre de la mort ... ECARTTTTTTTTT !!!

Au moins 10 bourses s’agrippait à la ceinture de l’ombre qui se faufilait entre les tombes du cimetière.
Nuit fructueuse à souhait, les dents salivant encore du goût de sa dernière victime, elle souriait.
D’un sourire à la fois sadique et enfantin, simple et terrifiant, mais tellement expressif.
Oui, c’était une nuit riche comme elle les aimait, et elle allait à présent se délecter toute la matinée en comptant, recomptant et comptant encore le fruit de son labeur passé.

Une dernière tombe et la voilà devant la tanière, comme elle aime l’appeler.
Soudain la marche s’arrête : l’odeur est différente. Plus vive, plus lourde, plus suave.
Mais déjà elle entend une sorte de rugissement venant des profondeurs.
Apparemment, on l’appelle.

Ecart se donna donc la peine de se diriger vers la partie de l’arbre qui abritait la taverne des roublards. L’odeur se fit plus forte.

Lago, petit rat de cuistot, tu te laches enfin pour nous sortir le grand jeu on dirait…

Ecart arrivait maintenant dans la taverne et tomba sur Fille qui hurlait son nom, puis regarda autour de lui, puis à nouveau Fille.
Avec un sourire qu’il espérait aussi faux cul que possible, il dit ces quelques mots :

Alors Fille, tu fais dans la deco maintenant ?
Et ce doux message, c’est pour qui ?
Si tu veux taquiner le maître, pas besoin d’en faire autant, il suffit de lui dire… Quoi que je donne pas cher de ta peau une fois qu’il sera au courant…

Fille dévisageait Ecart, rageux, la bave au lèvres. Il regarda alors le message puis encore une fois Ecart.

Non mais tu t'moques de moi là ? J'ai pas écrit ce message, mes messages à moi sont bien plus artisanaux et viscéraux ...

Il ricane alors et joue avec ses colliers d'intestins séchés.

Bon si c'est pas toi, si c'est pas moi, c'est qui alors ? Cette odeur va m'donner des envies matinales si ça continue ... Va falloir qu'on trouve une jolie pepette à qui faire faire le ménage ici ... je la payerai à ma façon

Il ricane puis se dirige vers la cuisine, l'odeur du sang encore dans les narines.

*Tandis que la discussion allait bon train, Lagotar se démenait dans sa cuisine. La marmite bouillonnait, et avait été rejoint par une demi-douzaine de casseroles au contenu plus que douteux. Le Xelor s'appliquait à tartiner les tranches de pain avec la confiture de viande, et disposait celles-ci sur un plateau en argent. Enfin, il émergea du nuage de vapeur et s'avança dans la taverne, vers Ecart et Fille, le plateau à la main.*

Tartines à la confiture de viande !! Le p'tit dèj', le déjeuner et le dîner sur une seule tranche de pain, servez-v... C'est quoi c'massacre ? ._.

*Lago' déposa le plateau, et se pencha sur le message au sol qu'il lut plusieures fois avant de lancer:*

C'est quoi, ça ? L'un de vous s'est amusé avec mon pot de sauce tomates ?

*Le Xelor passa l'index dans les mots suintants et frotta le dépôt entre ses bandelettes.*

Ah, tiens... Non, c'est du sang, ça... Silver ?! Tu as vu quelque chose ?

*Le Minimino semblait profondément endormi sur une branche non loin de là, mais ouvrit un oeil à l'appel de son maître avant de répondre d'un long grognement qui semblait signifier: "Nan, j'ai rien vu... Les gens normaux dorment la nuit..."*

Bof... Bah, encore... S'il y avait quelque chose à tirer de ce charabia... Mais là, à part si la guilde des vampires hémophiles se lance dans une campagne de recrutement, j'vois pas c'que ça veut dire...

*Ravi de son trait d'esprit, la guilde des vampires hémophiles ayant été éradiquée il y avait de cela plus d'une centaine d'années, il s'en retourna vers sa cuisine, lançant à la volée:*

N'oubliez pas les tartines... C'est meilleurs quand c'est pas moisi...

Portevin, qui ne s'était pas pointé à la taverne Roublarde depuis un certain temps en raison de quêtes et de chasses au trésor dans diverses contrées éloignées, était revenu en Amakna quelques jours plus tôt. Il revint au Repaire qu'il avait lâchement fuit après avoir récuré une énième fois la Sainte Cuvette Roublarde. Tentant de se faire discret en premier lieu, Portevin fût saisit d'une étrange sensation en entrant et le sang qu'il vit étalé au mur glaça le sien. Tachant de rester discret pour ne pas être envoyé directement aux toilettes de la taverne, il resta plaqué contre la porte et vit quelques têtes inconnues, des têtes qu'il ne préférait pas voir ici, car chaque nouvelle tête présente au côté de celles des Roublards était un potentiel danger pour ce Xélor paranoïaque, quoi que si ces têtes n'étaient pas alliées aux hommes en noir, elle finirait vite coupées, chose à laquelle il avait échappé jusque là. Continuant son léger parcours vers une table proche de l'entrée, il regarda tout d'abord le sol boueux de l'entrée en raison des intempéries de la veille, puis finit par voir un sol plus sec, puis un tapis un peu sale sur les bords. S'installant sans faire de bruit à une table, il finit par regarder une nouvelle fois les personnes qui l'entouraient, tout en sachant qu'une entrée ici entraînerait sûrement un passage aux toilettes de l'arbre qui l'avaient tant traumatisé.

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*Profitant à nouveau de l'obscurité et de l'heure tardive, le démon réapparait. Cette fois-ci celui-ci est venu les pattes vides. Enfin, pas tout à fait.

Camouflé dans les ténèbres, l'agile félin saute sur le grand arbre et s'accroche aux branches. Il en scrute les recoins et fourre une patte dans un trou. Bénéficiant de la nuit, il en ressort un petit écureuil encore endormit.

Un sourire malin s'accroche à la gueule du démon. Tenant la bestiole d'une patte, il descend alors de l'arbre. Se tient devant le tronc et fouille dans sa poche avec son autre patte. L'écureuil n'a même pas le temps de se réveiller qu'il se fait violemment clouer les bras et les jambes. Dès le premier coups de marteau, la petit bête qui n'avait rien demander à personne, hurle de douleur.

Ahuri de se voir sorti de son sommeil par un mal inextinguible. Ayant beau crier des « nilik nilik » et des « ik l'idirik ! » ou encore « iiiiiiiiik », se débattant de toute ses forces, il ne parvint pas à se libérer.

Le démon, qui jubilait d'entendre les cris poussés par la bête lorsqu'il assenait chaque coups de marteau, se dit qu'il vaudrait mieux calmer la chose avant qu'elle ne réveille des indésirables pendant sa besogne. Il prit donc la décision de faire taire l'écureuil.

Il sort alors une griffe et entaille le ventre de celui-ci. Les cris se font plus fort et de plus en plus inintelligible, jusqu'à s'étouffer dans la douleur.

Les tripes ressorties, l'animal déchu ne payait pas de mine. Saignant de toute part, sa tête bougée encore nerveusement bien que la vie l'avait quittée ...

Grâce au sang déversé, Facipoly trempa son doigt et écrit un message sous la charogne :

« Gard où tu jettes ton gland ! »

Satisfait de lui, et pensant que son message d'avertissement suffira à mettre en garde ses detracteurs, le démon s'en va dans la brume.*

Passant par là, Maitre Roublard vit l'animal cloué et s'écria, lui même se foutant bien de qui il pourrait bien réveiller :

- Lagotar ! l'apéro est servit !

Puis il lu le message en lettre de sang. il remonta sa braguette. c'est vrai que cette nuit, il n'avait pas été très regardant.